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 Le récit fantastique

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PostSubject: Le récit fantastique   Le récit fantastique I_icon_minitimeMon 19 Apr - 16:37

I. Définition

La littérature fantastique s’est développée à la fin du XVIIIe siècle. Le fantastique ne se confond pas avec des récits mythologiques ou des féeries. Il se caractérise par une intrusion brutale du mystère dans la vie réelle. Il est lié généralement aux états morbides de la conscience qui, dans les phénomènes de cauchemar ou de délire projette devant elle des images de ces angoisses ou de ces terreurs. Le fantastique, au contraire du féerique, manifeste un scandale, une déchirure presque insupportable dans le monde réel.

Le registre fantastique fait basculer le lecteur dans un univers étrange qui n’obéit pas aux lois logiques du quotidien. Il s’affirme plutôt dans le roman, mais il croise aussi la poésie, la peinture ou le cinéma. Le registre fantastique exprime les inquiétudes et les terreurs que partage, à chaque époque, l’ensemble de la société.

Parfois, dans l’univers quotidien, un ou plusieurs faits ne peuvent s’expliquer par les lois du monde familier. Le malaise vient de ce qu’il est au lecteur ou au spectateur de savoir si ces faits sont de l’ordre du réel ou de l’ordre du surnaturel. Le registre fantastique exploite ce malaise.

Le récit fantastique est un genre narratif qui repose sur l’angoisse ou l’effroi causés par des phénomènes inexplicables. Le propre de celui-ci est de confronter le réel et l’irréel.
II. Les différentes formes du fantastique

Tout au long du 18e siècle, l’empire de la raison s’est étendu : le poids des préjugés est devenu moins lourd, les superstitions ont perdu de leur crédit et l’idée même de l’existence de Dieu a pu être largement débattue. Pourtant, il est clair que, malgré les progrès de la pensée rationnelle, le désir que le monde soit davantage que ce que nos sens en perçoivent n’est pas mort. Si les romantiques n’ont plus foi aux miracles, il reste qu’ils aimeraient encore y croire. De fait, dès la fin du 18e siècle, les romans noirs de Lewis, de Radcliffe et de Maturin mettent en scène des châteaux hantés, des revenants et des malédictions démoniaques, étendant ainsi la littérature à de nouveaux territoires. Les romantiques allemands, eux, ont l’intuition d’un autre monde, caché à la plupart des humains, mais que les poètes ont charge d’explorer : Novalis, entre autres, sent que l’artiste doit être un visionnaire, et cette pensée se propage en France jusqu’à Hugo, jusqu’à Nerval et, plus tard.

Nerval, dans ses Chimères, exploite plutôt une veine savante, ésotérique, où les traditions héritées des mythologies grecques et égyptiennes se mêlent à la Kabbale et aux rêveries que le poète tire des circonstances de sa propre existence. Rappelons à ce sujet que, pour Nerval, le rêve est une autre vie, aussi réelle que l’autre, et que la folie elle-même n’est peut-être pas une faiblesse, mais un mode de connaissance permettant de mieux voir, de mieux déchiffrer les événements du monde. Avec Hugo, dans À propos de la bouche d’ombre, le fantastique rejoint l’occultisme mais ailleurs, notamment dans la Fée et la Péri, les Djinns ou la Conscience, le poète se sert du surnaturel pour hausser son œuvre au niveau de la légende. Musset, enfin, s’approche du fantastique en accordant un caractère hallucinatoire à Vision et à quelques-unes de ses Nuits. On le voit, le fantastique n’est pas, chez les romantiques, un genre littéraire aux frontières bien définies : au contraire, il s’insinue partout, ce qui n’a rien d’étonnant puisque élargir ses expériences littéraires ou humaines, ce que permet le genre fantastique, fait partie, pour les artistes du début du 19e siècle comme pour ceux de notre temps d’ailleurs, de la vocation de tout véritable créateur
III. Le fantastique et son lecteur

Les récits fantastiques doivent emporter l’adhésion du lecteur, doivent lui faire oublier qu’il lit une histoire imaginée, que le monde représenté est celui de la fiction. En effet, si le lecteur ne croit pas au monde que lui présente l’auteur et dans lequel évoluent les personnages, l’événement insolite ne pourra pas être perçu comme tel et le doute consécutif à son surgissement ne pourra pas naître.

Parallèlement à cette remise en question du réel, le fantastique n’apporte ni réponse ni explication, il n’impose aucune morale et ne prononce pas de jugement. Il sème le doute, perturbe la raison du narrateur et du lecteur et laisse la porte ouverte à toutes les réponses possibles ou impossibles. Dans le récit fantastique, le doute subsiste au delà du texte, c’est à dire chez le lecteur qui se voit ainsi dans l’obligation de porter son propre jugement sur l’événement.

Un exemple de poésie :

Ondine de Aloysius Bertrand
« Ecoute ! - Ecoute ! - C’est moi, c’est Ondine qui frôle de ces gouttes d’eau les losanges sonores de ta fenêtre illuminée par les mornes rayons de la lune ; et voici, en robe de moire, la dame châtelaine qui contemple à son balcon la belle nuit étoilée et le beau lac endormi. _ » Chaque flot est un ondin qui nage dans le courant, chaque courant est un sentier qui serpente vers mon palais, et mon palais est bâti fluide, au fond du lac, dans le triangle du feu, de la terre et de l’air. _ » Ecoute ! - Ecoute ! - Mon père bat l’eau coassante d’une branche d’aulne verte, et mes sueurs caressent de leurs bras d’écume les fraîches îles d’herbes, de nénuphars et de glaïeuls, ou se moquent du saule caduc et barbu qui pêche à la ligne !

Sa chanson murmurée, elle me supplia de recevoir son anneau à mon doigt pour être l’époux d’une Ondine, et de visiter avec elle son palais pour être le roi des lacs.
Et comme je lui répondais que j’aimais une mortelle, boudeuse et dépitée, elle pleura quelques larmes, poussa un éclat de rire, et s’évanouit en giboulées qui ruisselèrent blanches le long de mes vitraux bleus.
IV. Conclusion

Le fantastique est un genre à part, il se distingue du merveilleux, du réalisme magique, du gothique, de l’étrange, du fantasmatique, du surréalisme et de l’absurde.

Le but du fantastique n’est pas d’amuser le lecteur par des fantaisies de toutes sortes, ni de faire peur en évoquant des morts-vivants ou des vampires ; il veut faire réfléchir en jouant sur les limites de notre univers. Il est donc porteur d’espoir et n’hésite pas à défier toutes les morales, tous les dogmes et tous les systèmes contraignants.

En ce sens, le fantastique est un genre anarchique, un révolutionnaire qui se moque du bon sens et de l’ordre social.
V. Bibliographie

Les grandes œuvres du fantastique sont :

Le Horla de Maupassant
Un Rêve de Tourgueniev
Dracula de Lovecraft

Les principaux auteurs du fantastique sont :

Guy de Maupassant (1850-1893) : écrivain français, auteur de romans et de nouvelles situés entre le réalisme et le fantastique, ou il met en scène la méchanceté et l’horreur ordinaire. Né le 5 août 1850 à Fécamp , Guy de Maupassant développa précocement une sensibilité particulière à la violence dans ses manifestation quotidienne. Howard Phillips Lovecraft (1890-1937) : écrivain américain, auteur d’ouvrage fantastique et d’épouvante souvent comparés à ceux D’Edgar Poe. Né à Providence (Rhode Island), le 20 août 1890, Lovecraft fut un enfant maladif mais précoce dont les parents moururent aliénés (fou). Ivan Tourgueniev (1818-1883) : écrivain russe, reconnu comme l’un des plus grands styliste de la littérature russe. Ses romans, poèmes et pièces de théâtre se caractérisent par leur style élégant, l’observation minutieuse de la nature et des milieux russes .Né à Orel le 9 novembre 1818 dans une famille aristocrate.

Edgar Poe (1809-1849) : poète et conteur américain, auteur d’Histoires extraordinaires, dont l’imaginaire exubérant et macabre marqua profondément le genre fantastique. Né à Boston le 19 janvier 1809, fils de comédiens ambulants, Edgar Poe perdit ses parents très tôt et fut recueilli à l’age de deux ans par un riche négociant, John Allan. E.T.A Hoffmann (1776-1822) : écrivain et compositeur romantique Allemand, qui exerça une influence considérable sur les auteurs et les musiciens de son époque. Berlioz Hector (1803-1869) : compositeur français, une des grandes figures musicales du roman fantastique français. Né à la Côte-Saint-André (Isère), Louis Berlioz commence l’étude de la musique à douze ans. Il entame toutefois à paris en 1821 des études des médecine qu »il abandonne très vite pour se consacrer uniquement à la musique ,se partageant jusqu’à la fin de sa vie entre composition, direction d’orchestre et critique musicale. Sa première œuvre importante ,la messe solennelle ,date de 1825,tout comme la révolution grecque, inspirée par le soulèvement des grecs contre la domination ottomane. Il entre au conservatoire de paris où il étudie la composition auprès de Jean-François Lesueur, et le contrepoint et la fugue auprès d’Anton Relcha. Après trois tentatives infructueuses, il finit par remporter le grand prix de Rome avec la mort de Sardanapale, créé à Paris en 1830.
La peinture fantastique

Le terme fantastique désigne de nombreuses représentations artistiques réalisées au fil des siècles , ne relevant ni d’un espace géographique défini, ni d’une période stylistique donnée dans l’histoire de l’art.

Il qualifie l’expression de la fantaisie, de l’imagination libérée, sans aucune considération de la réalité. En peinture le "fantastique" exclut le réalisme auquel aspiraient les impressionistes français, dont la volonté essentielle est de reproduire le plus fidèlement possible les sensations visuelles nées de la lumière et de la couleur des objets. L’esprit et l’inspiration fantastique donnés forment à l’énigmatique et à l’insolite et en sollicitant de nos jours jusqu’au Moyen-Age, le sentiment du merveilleux.

C’est Gustave MORAU qui dans une brève profession de foi au XIXème siècle définit la philosophie des peintres fantastiques : "je ne crois ni à ce que je touche ni à ce que je vois, je ne crois qu’à ce que je ne vois pas et uniquement à ce que je sens".

Joséphin PELLADAN instaura le salon de la Rose-Croix dont il établie la doctrine douloureuse. Il proscrivit le réalisme quelle qu’en soit son exécution même parfaite, la peinture patriotique et militaire, le portrait, toutes représentations de la vie contemporaine, toutes scènes rustiques . Tout paysage sauf celui à la POUSSIN, la marine , les marins, toute chose humoristique, l’orientation seulement pittoresque, tout animal domestique, les fleurs ou autres natures mortes.

Avec autant d’interdits quelle source d’inspiration restait il aux peintres fantastiques ?

Cette liste d’interdits n’étaient mise en place que pour faire ressortir des œuvres basées sur le mythe, la légende , le rêve, la poésie et l’allégorie mais aussi à stimuler l’imagination.

Le fantastique peut aussi s’appliquer à certains sujets religieux.
TOPIC : Le récit fantastique  SOURCE : Linguistic Studies ** http://languages.forumactif.org/
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Le récit fantastique

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