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 François Marie Arouet, dit Voltaire,

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François Marie Arouet, dit Voltaire, Empty
PostSubject: François Marie Arouet, dit Voltaire,   François Marie Arouet, dit Voltaire, I_icon_minitimeThu 6 May - 10:48

François Marie Arouet, dit Voltaire, né le 21 novembre 1694[1] à Paris où il meurt le 30 mai 1778, est un écrivain et philosophe qui a marqué le XVIIIe siècle et qui occupe une place particulière dans la mémoire collective des Français. « On n’emprisonne pas Voltaire » dira de Gaulle en 1960 à ceux qui réclament l’inculpation de Sartre dans l’affaire du Manifeste des 121.

Symbole des Lumières, chef de file du parti philosophique, son nom reste attaché à son combat contre « l’infâme » (il invente en 1759 le slogan « écrasons l’infâme » par lequel il termine ses lettres à ses intimes), nom qu’il donne au fanatisme religieux. Il n’en finit pas de dresser la liste des malheurs et des crimes qu’il engendre, et, pour lui, il ne peut y avoir de progrès de l’humanité et de la civilisation sans tolérance. Dans ce contexte, son grand ennemi est la religion chrétienne et l’Église catholique de son temps. Ses adversaires l’accuseront de saper les bases de la religion et par là même de la monarchie et de favoriser la dépravation des mœurs.

À près de 70 ans, exilé loin de Paris dans son château de Ferney, il prend, seul, la défense des victimes de l’intolérance religieuse et de l’arbitraire dans des affaires qu’il a rendues célèbres (Calas, Sirven, chevalier de La Barre, comte de Lally) et met son immense notoriété auprès des élites éclairées de l’Europe des Lumières à leur service. C’est ce Voltaire-là, « l’homme aux Calas », le « don Quichotte des malheureux » que le peuple de Paris ovationne, à son retour dans la capitale en 1778. Il inaugure ainsi la figure de l’intellectuel engagé au service de la vérité, de la justice et de la liberté de penser.

De son œuvre littéraire, on lit aujourd'hui essentiellement ses écrits philosophiques en prose : contes et romans (Candide est son ouvrage le plus célèbre), lettres philosophiques, dictionnaire philosophique) et sa correspondance (40 000 lettres dont 15 000 retenues dans les 13 volumes de la Pléiade). Son théâtre (René Pomeau a estimé à deux millions de personnes l’affluence attirée par ses tragédies de son vivant[2]), ses poésies épiques, ses œuvres historiques, qui firent de lui l’un des écrivains français les plus célèbres au XVIIIe siècle, sont aujourd’hui largement négligées ou ignorées. Peu d’écrivains ont écrit en français mieux que Voltaire : sa phrase est courte, simple, élégante, toujours précise. Son ironie — la fameuse ironie voltairienne — est mordante. L’audace, la verve, la causticité de sa prose donnent une idée de ce que devait être l’éclat de sa conversation.

Sa physionomie a souvent été dénaturée dans des intérêts de parti : Voltaire n’est pas, comme la majorité de ses contemporains, partisan de la République. Pour lui, le triomphe des Lumières passe par l’alliance avec la fraction éclairée des détenteurs du pouvoir. Son idéal reste celui d’une monarchie modérée et libérale. Il fréquente les Grands et courtise les monarques, sans dissimuler son dédain pour le peuple. Il aime le luxe, les plaisirs de la table et de la conversation, qu’il considère, avec le théâtre comme l’une des formes les plus achevées de la vie en société. Il considère que l’aisance matérielle est pour l’écrivain la garantie de sa liberté et de son indépendance. Homme d’affaires doué, utilisant ses relations, il va acquérir une fortune considérable dans des opérations spéculatives, fortune qu’il investira ensuite en partie dans des rentes viagères sur de grands personnages. Chicanier, parfois féroce dans ses ressentiments, il s'entête dans des polémiques hargneuses mais il est aussi fidèle, dévoué et généreux avec ceux qu’il a choisi d’aimer : Thiériot, Cideville, Richelieu, d’Argental, Vauvenargues, Marmontel. De santé fragile, en proie à des affections et des malaises (fortes fièvres, coliques, extrême faiblesse) sans doute largement psychosomatiques, il brilla toujours par son énergie et sa vivacité d'esprit et vivra jusqu’à 84 ans.

Entré au Panthéon en 1791, le deuxième après Mirabeau, célébré par la IIIe République (dés 1870 à Paris un boulevard et une place portent son nom, puis un quai, une rue, un lycée, un métro…), il a nourri au XIXe siècle les passions antagonistes des adversaires et des défenseurs de la laïcité de l’État et de l’école publique, et au-delà de l’esprit des Lumières. Le mot « voltairianisme » apparaît dans le Littré de 1873 comme « esprit d'incrédulité railleuse à l'égard du christianisme ». Depuis le ralliement progressif de la droite de gouvernement à l’idéal laïque, il fait partie du patrimoine commun de la République.

Et aujourd’hui ? « L'Infâme n'est pas moins infâme qu'à la fin du XVIIIe siècle» écrit Pierre Lepape[3], « mais il a changé de costume et de masque. (…) Le rire de Voltaire, pour peu qu'on fasse l'effort minime de mettre d'autres noms, d'autres superstitions sur ses victimes, n'a rien perdu de son formidable pouvoir prophylactique. »







Originaires d’un petit village du nord du Poitou, Saint-Loup, où ils exercent au XVe siècle et XVIe siècle une activité de tanneurs, les Arouet sont un exemple de l’ascension sociale de la bourgeoisie au XVIIe siècle. Le premier Arouet à quitter sa province s’installe à Paris en 1625 où il ouvre une boutique de marchand de draps et de soie. Il épouse la fille d’un riche marchand drapier et s’enrichit suffisamment pour acheter pour son fils, le père[4]de Voltaire, une charge de notaire au Châtelet en 1675 assurant à son titulaire l’accès à la petite noblesse de robe. Ce dernier, travailleur austère et probe aux relations importantes, arrondit encore la fortune familiale, épouse la fille d’un greffier criminel au Parlement et revend son étude en 1696 pour acquérir une charge de conseiller du roi, receveur des épices à la Cour des comptes. Voltaire perd sa mère à l’âge de sept ans. Il a un frère aîné, catholique rigoriste et une soeur, seule personne de sa famille qui lui ait inspiré de l’affection, qui sera la mère de la future Mme Denis.



Arouet père veut donner à son cadet une formation intellectuelle qui soit à la hauteur des dons que celui-ci manifeste dés son plus jeune âge. À dix ans, il entre chez les Jésuites du collège Louis-le-Grand , l’établissement le mieux fréquenté et le plus cher de la capitale. Les jésuites enseignent le latin, le grec et la rhétorique, mais veulent avant tout former des hommes du monde et initient leurs élèves aux arts de société : joutes oratoires, plaidoyers, concours de versification, et théâtre qui occupe une large place dans la vie du collège. Elève brillant, vite célèbre par sa facilité à versifier, Arouet y apprend à plaire et à parler d’égal à égal avec les grands. Il y tisse des liens d’amitié et des relations précieuses dont il saura user toute sa vie : les frères d’Argenson, René-Louis et Marc-Pierre, futurs ministres de Louis XV et le futur duc de Richelieu .

A contre-pied de l’éducation des jésuites, la fréquentation de la société libertine du Temple, eut une influence non moins importante sur le jeune Arouet. Son parrain l’abbé de Châteauneuf, homme de lettres, l’introduit dés l’âge de 12 ans dans cette société qui rassemble au Temple dans l’hôtel de Philippe de Vendôme grand prieur de l’ordre de Malte, des membres de la haute noblesse et des poètes, épicuriens lettrés connus pour leur esprit et leur amoralité, et amateurs de soupers galants où l’on boit sec. Le jeune garçon les amuse en leur faisant des vers « légers, rapides, piquants, nourris de référence antiques, libres de ton jusqu’à la grivoiserie, plaisantant sans retenue sur la religion et la monarchie[5] ». En leur compagnie, il se persuade qu’il est né grand seigneur libertin et n’a rien à voir avec les Arouet et les gens du commun.



Il quitte le collège à 17 ans et annonce à son père qu’il veut être homme de lettres, et non avocat ou titulaire d’une charge de conseiller au Parlement , investissement pourtant considérable que ce dernier est prêt à faire pour lui. Devant l’opposition paternelle, il s’inscrit à l’école de droit et continue de fréquenter les libertins du Temple, prenant des goûts de luxe et de débauche. Son père l’éloigne un moment en l’envoyant à Caen, puis en le confiant au frère de son parrain, le marquis de Chateauneuf, qui vient d’être nommé ambassadeur à La Haye et accepte d’en faire son secrétaire privé. Mais son éloignement ne dure pas. A Noël 1713, il est de retour, chassé de son poste et des Pays-Bas pour cause de relations tapageuses avec une demoiselle. Furieux, son père veut l’envoyer en Amérique mais finit par le placer dans l’étude d’un magistrat parisien. Il est sauvé par un ancien client d'Arouet, lettré et fort riche, M. de Caumartin, marquis de Saint-Ange, qui le convainc de lui confier son fils pour tester le talent poétique du jeune rebelle. Arouet fils passe ces vacances forcées au château de Saint-Ange près de Fontainebleau à lire, à écrire et à écouter les récits de son hôte (« Caumartin porte en son cerveau/De son temps l’histoire vivante/Caumartin est toujours nouveau/A mon oreille qu’il enchante ») qui lui serviront pour La Henriade et le Siècle de Louis XIV.

En 1715, c’est la Régence. Arouet a 21 ans. Il est si brillant et si amusant que la haute société se dispute sa présence. Il aurait pu devenir l’ami du Régent mais se retrouve dans le camp de ses ennemis. Invité au château de Sceaux, foyer d’opposition, où la duchesse du Maine, mariée au duc du Maine, bâtard légitimé de Louis XIV, tient une cour brillante, il ne peut s’empêcher de faire des vers sur les relations amoureuses du Régent et de sa fille. Le 4 mai 1716, il est exilé à Tulle. Son père use de son influence auprès de ses anciens clients pour fléchir le Régent qui, bon prince, remplace Tulle par Sully-sur-Loire où il s’installe dans le château du jeune duc de Sully, une connaissance du Temple, qui vit avec son entourage dans une succession de bals, de festins et de spectacles divers. A l’approche de l’hiver, il sollicite la grâce du Régent qui, sans rancune, pardonne. Le jeune Arouet recommence sa vie turbulente à Saint-Ange et à Sceaux, profitant de l’hospitalité des nantis et du confort de leurs châteaux. Mais, pris par l’ambiance, quelques semaines plus tard, il récidive. Le 16 mai 1717, il est envoyé à la Bastille par lettre de cachet. Il a 23 ans. Il y restera 11 mois.



A sa sortie, conscient d’avoir jusque là gaspillé son temps et son talent, il veut donner un nouveau cours à sa vie, et devenir célèbre dans les genres les plus nobles de la littérature de son époque, la tragédie et la poésie épique. Il adopte le patronyme de Voltaire, anagramme, selon l’hypothèse la plus couramment admise, d’Arouet l.j. (le jeune), la calligraphie de l’époque autorisant la transformation du u en v et du j en i. Le 18 novembre 1718, sa pièce, Œdipe, obtint un immense succès (45 représentations plus 4 au Palais-Royal, nombre de spectateurs évalué à 25000 ). Le public, qui voit en lui un nouveau Racine, aime ses vers en forme de maximes et ses allusions impertinentes au roi défunt et à la religion ( « Nos prêtres ne sont pas ce qu’un vain peuple pense / Notre crédulité fait toute leur science » acte IV,scène 1 ). Ses talents de poète mondain triomphent dans les salons et les châteaux. Il devient l’intime des Villars qui le reçoivent dans leur château de Vaux et l’amant de Mme de Bernières, épouse du président à mortier du parlement de Rouen. Après l’échec d’une deuxième tragédie, écrite pendant un bref exil à Sully (on lui reproche à nouveau, mais cette fois à tort, de faire circuler une nouvelle satire contre le Régent), il connaît un nouveau succès en 1723 avec La Henriade, poème épique (4300 alexandrins) dont le sujet est le siège de Paris par Henri IV et qui trace le portrait d’un souverain idéal, ennemi de tous les fanatismes : 4000 exemplaires vendus en quelques semaines (soixante éditions successives du vivant de l’auteur).



En janvier 1726, il subit une humiliation qui va le marquer toute sa vie. Le chevalier de Rohan-Chabot, jeune gentilhomme arrogant, descendant d’une des plus anciennes familles du royaume, l’apostrophe à la Comédie-Française : « Monsieur de Voltaire, Monsieur Arouet, comment vous appelez-vous ? ». Sa réplique est cinglante: « Voltaire ! Je commence mon nom et vous finissez le votre ». Quelques jours plus tard, on le fait appeler alors qu’il dîne chez son ami le duc de Sully. Dans la rue, il est frappé à coups de gourdin par les laquais du chevalier qui surveille l’opération de son carrosse. Blessé, humilié, il veut obtenir réparation mais aucun des ses amis aristocrates ne prend son parti. Le duc de Sully refuse de l’accompagner chez le commissaire de police pour appuyer sa plainte. Il n’est pas question d’inquiéter un Rohan pour avoir fait rouer de coups un écrivain. « Nous serions bien malheureux si les poètes n’avaient pas d’épaules » dit un parent de Caumartin. Le prince de Conti fait un mot sur les coups de bâtons : « Ils ont été bien reçus mais mal donnés ». Voltaire veut venger son honneur par les armes mais son ardeur à vouloir se faire rendre justice indispose tout le monde. Les Rohan obtiennent que l’on procède à l’arrestation de Voltaire qui est conduit à la Bastille le 17 avril . Il n’est libéré, deux semaines plus tard, qu’à la condition qu’il s’exile.



Il choisit Grande-Bretagne de 1726 à 1729, où il découvre la philosophie de John Locke, les théories scientifiques d'Isaac Newton et la caractéristique de la monarchie britannique, dont il assurera la vulgarisation en France dans les Lettres philosophiques.

En 1730, poursuivi pour certaines de ses œuvres, il va chercher refuge en Normandie chez son condiciple et ami, l'académicien Le Cornier de Cideville.



Voltaire partage la vie d'Émilie du Chatelet au château de Cirey, il fait quelques passages à la cour de Lunéville sous le règne de Stanislas Leszczyński, duc de Lorraine, puis rentre à Paris, où il mène une carrière de courtisan avant de tomber en disgrâce.

Ce n'est qu'en 1750 qu'il se rend à la cour de Frédéric II à Berlin, où l'attend une position brillante, la clef de chambellan et un traitement considérable. Le roi et le philosophe se lient d'amitié, le premier pratiquant parfaitement le français. Mais les deux amis ne peuvent dissimuler longtemps leurs traits principaux, l'un son humeur altière et son habitude d'être obéi, l'autre sa supériorité intellectuelle et son esprit piquant. La brouille est inévitable, et, en 1753, une querelle de Voltaire avec Maupertuis, que soutient le roi, précipite la rupture, et Voltaire quitte la Prusse. L'ouvrage le plus important qu'il publie pendant son séjour à Berlin est Le Siècle de Louis XIV.



En 1755, il s'installe aux « Délices », près de Genève. Enfin, en 1758, il achète un domaine à Ferney, dans le Pays de Gex, et Tournay, en territoire français, mais sur la frontière franco-genevoise (Genève est alors un État indépendant). Il va aménager la région, bâtir, planter, semer et développer l'élevage. En compagnie de Mme Denis, sa nièce, gouvernante et compagne, il fait vivre un millier de personnes, se fait agriculteur, architecte, fabricant de montres et de bas de soie. Avec son sens de la formule, il résume l'entreprise : « Un repaire de 40 sauvages est devenu une petite ville opulente habitée par 1200 personnes utiles. » Voltaire n'est plus seulement l'homme le plus célèbre de son époque : il est devenu un mythe. De Saint-Pétersbourg à Philadelphie, on attend ses publications comme des oracles. Artistes, savants, princes, ambassadeurs ou simples curieux se rendent en pèlerinage à Ferney chez cet « aubergiste de l'Europe ».

En 1778, il revient à Paris : le peuple de la capitale l'accueille avec un tel enthousiasme que certains historiens voient dans cette journée du 30 mars « la première des journées révolutionnaires ».

Deux mois avant sa mort, le 7 avril 1778, il devient franc-maçon dans la loge parisienne des « Neuf Sœurs ». Il est possible que Voltaire ait été franc-maçon avant cette date, mais il n'en existe aucune preuve formelle.

Il meurt à Paris le 30 mai 1778. Le 28 février 1778, 4 mois avant sa mort, il déclarait dans une lettre à son secrétaire Vagnière, qui l'a pieusement conservée : « Je meurs en adorant Dieu, en aimant mes amis, en ne haïssant pas mes ennemis, en détestant la superstition. »[6]

Ses cendres sont transférées au Panthéon de Paris le 11 juillet 1791 après une cérémonie grandiose.
Par un hasard de l'Histoire, sa tombe se trouve en face de celle de Jean-Jacques Rousseau, qu'il n'aimait — et ne comprenait — guère.



La vie et l’œuvre de Voltaire dévoilent une place intéressante accordée aux femmes. Plusieurs de ses pièces sont entièrement dédiées aux vies exceptionnelles des femmes (de pouvoir) de civilisations Orientales. Cette vision des femmes au pouvoir peut éclairer l’attachement de Voltaire à une femme savante comme Émilie du Châtelet.

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* Les femmes dans la vie de Voltaire:Une seule femme,il l'a dit lui-même, lui avait fait perdre quelques heures dans sa jeunesse: c'était Mme de Villars. Son amitié avec Mme du Châtelet ne fit que le pousser au travail:elle avait le goût des mathématiques,il se livra avec elle à l'étude des sciences, de l'astronomie.....Ils s'enfermèrent ensemble dans une charmante vallée entre Lorraine et Champagne, au Château de Cirey et y restèrent treize ans, c'est à dire jusqu'à la mort de Mme du Châtelet. Mais il y eut pour Voltaire plus que la mort d'une compagne: il sut à ses derniers moments qu'elle aimait Jean-Francois de Saint-Lambert.( in" Voltaire à Ferney"de Eugene Noel - imprimé par Brière à Rouen -1867)

Les différentes périodes de la vie de Voltaire étaient plus ou moins rythmées par la présence des femmes. Voltaire était durant des années l’amant de Émilie du Châtelet. Puis, c’est sa nièce Marie Louise Denis qui l’accompagnait à Ferney.

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* Les femmes dans son œuvre

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Voltaire a mené une carrière d'homme de lettres que ce soit dans le domaine de la poésie ou dans celui du théâtre. C'est d'ailleurs pour ses pièces qu'il souhaitait être reconnu de la postérité. Si aujourd'hui elles sont tombées dans l'oubli, elles ont toutefois fait partie du répertoire théâtral durant presque deux siècles. Parmi la soixantaine de pièces qu'il écrivit, l'histoire littéraire a retenu notamment Zaïre (1732), Adélaïde du Guesclin (1734), Alzire ou les Américains (1736), Mahomet ou le Fanatisme (1741), La Mérope française (1743), Sémiramis (1748), Nanine, ou le préjugé vaincu (1749), Le Duc de Foix (1752), L'Orphelin de la Chine (1755), Le Café ou l'Écossaise (1760), Tancrède (1760), Les Scythes (1767), ou encore Les Lois de Minos (1774). Les aspects exotiques de certaines pièces sont inspirés des Lettres édifiantes et curieuses dont il était un lecteur avide. Il fut du reste considéré, en son siècle, comme le successeur de Corneille et de Racine, parfois même leur triomphateur ; ses pièces eurent un immense succès, et l'auteur connut la consécration en 1778 lorsque, sur la scène de la Comédie française, son buste fut couronné de lauriers[7], devant un parterre enthousiaste.

Voltaire a collaboré quelquefois avec Rameau pour des œuvres lyriques : le projet commun le plus ambitieux (l'opéra sacré Samson) finit par être abandonné sans être représenté, condamné par la censure (1733-1736). Il y eut ensuite (1745) une comédie-ballet, La Princesse de Navarre et un opéra-ballet, Le Temple de la Gloire de l'époque où Voltaire était encore courtisan.

La correspondance de Voltaire constitue une partie importante et conséquente de sa production écrite. Sont recensées 23 000 lettres et il est considéré comme l'un des épistoliers les plus prolifiques de son siècle. Sa correspondance révèle plusieurs facettes peu connues de sa personnalité. Il entrenait de longues correspondances avec ses contemporain(e)s, telle la salonnière madame du Deffand.

Voltaire est surtout lu aujourd'hui pour ses contes. Candide, Zadig, entre autres, font partie des textes incontournables du XVIIIe siècle et occupent une place de choix au sein de la culture française.





Dans la pensée du philosophe anglais John Locke, Voltaire trouve une doctrine qui s'adapte parfaitement à son idéal positif et utilitaire. John Locke apparaît comme le défenseur du libéralisme en affirmant que le pacte social ne supprime pas les droits naturels des individus. En outre, c'est l'expérience seule qui nous instruit ; tout ce qui la dépasse n'est qu'hypothèse ; le champ du certain coïncide avec celui de l'utile et du vérifiable. Voltaire tire de cette doctrine la ligne directrice de sa morale : la tâche de l'homme est de prendre en main sa destinée, d'améliorer sa condition, d'assurer, d'embellir sa vie par la science, l'industrie, les arts et par une bonne « police » des sociétés. Ainsi, la vie en commun ne serait pas possible sans une convention où chacun trouve son compte. Bien que s'exprimant par des lois particulières à chaque pays, la justice, qui assure cette convention, est universelle. Tous les hommes sont capables d'en concevoir l'idée, d'abord parce que tous sont des êtres plus ou moins raisonnables, ensuite parce qu'ils sont tous capables de comprendre que ce qui est utile à la société est utile à chacun. La vertu, « commerce de bienfaits », leur est dictée à la fois par le sentiment et par l'intérêt. Le rôle de la morale, selon Voltaire, est de nous enseigner les principes de cette « police » et de nous accoutumer à les respecter.



Étranger à tout esprit religieux, Voltaire se refuse cependant à l'athéisme d'un Diderot ou d'un d'Holbach. Il ne cessa de répéter son fameux distique :

L'univers m'embarrasse, et je ne puis songer
Que cette horloge existe et n'ait point d'horloger.

Ainsi, selon Voltaire, l'ordre de l'univers peut-il nous faire croire à un « éternel géomètre ». Toutefois, s'il reste attaché au déisme, il dénonce comme dérisoire le providentialisme (dans Candide par exemple) et repose cette question formulée dès saint Augustin et qu'il laisse sans réponse : « Pourquoi existe-t-il tant de mal, tout étant formé par un Dieu que tous les théistes se sont accordés à nommer bon ? »

On lui attribue par ailleurs aussi cette phrase : « Nous pouvons, si vous le désirez, parler de l'existence de Dieu, mais comme je n'ai pas envie d'être volé ni égorgé dans mon sommeil, souffrez que je donne au préalable congé à mes domestiques[8].



Toute l'œuvre de Voltaire est un combat contre le fanatisme et l'intolérance, et cela dès La Henriade en 1723. « On entend aujourd'hui par fanatisme une folie religieuse, sombre et cruelle. C'est une maladie qui se gagne comme la petite vérole. » Dictionnaire philosophique, 1764, article Fanatisme

Il a en tout cas lutté contre le fanatisme, celui de l'Église catholique comme celui du protestantisme, symboles à ses yeux d'intolérance et d'injustice. Tracts, pamphlets, tout fut bon pour mobiliser l'opinion publique européenne. Il a aussi misé sur le rire pour susciter l'indignation : l'humour, l'ironie deviennent des armes contre la folie meurtrière qui rend les hommes malheureux. Les ennemis de Voltaire avaient d'ailleurs tout à craindre de son persiflage, mais parfois les idées nouvelles aussi. Quand en 1755, il reçoit le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes de Jean-Jacques Rousseau, Voltaire, qui désapprouve l'ouvrage, répond en une lettre aussi habile qu'ironique :

« J'ai reçu, monsieur, votre nouveau livre contre le genre humain, je vous en remercie. [...] On n'a jamais employé tant d'esprit à vouloir nous rendre bêtes ; il prend envie de marcher à quatre pattes quand on lit votre ouvrage. Cependant, comme il y a plus de soixante ans que j'en ai perdu l'habitude, je sens malheureusement qu'il m'est impossible de la reprendre et je laisse cette allure naturelle à ceux qui en sont plus dignes que vous et moi. [...] » (Lettre à Rousseau, 30 août 1755)

Le « patriarche de Ferney » représente éminemment l'humanisme militant du XVIIIe siècle. Comme l'a écrit Sainte-Beuve : « [...] tant qu'un souffle de vie l'anima, il eut en lui ce que j'appelle le bon démon : l'indignation et l'ardeur. Apôtre de la raison jusqu'au bout, on peut dire que Voltaire est mort en combattant. »

Sa correspondance compte plus de 23 000 lettres connues tandis qu'il laisse à la postérité un gigantesque Dictionnaire philosophique qui reprend les axes principaux de son œuvre, une trentaine de contes philosophiques et des articles publiés dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert. De nos jours, son théâtre, qui l'avait propulsé au premier rang de la scène littéraire (Mérope, Zaïre et d'autres), ainsi que sa poésie (la Henriade, considérée comme la seule épopée française au XVIIIe siècle) sont oubliés.

C'est à Voltaire, avant tout autre, que s'applique ce que Condorcet disait des philosophes du XVIIIe siècle, qu'ils avaient « pour cri de guerre : raison, tolérance, humanité ».



Voltaire s'est passionné pour plusieurs affaires et s'est démené afin que justice soit rendue.

* L'affaire Calas (1762)
* L'affaire Sirven (1764)
* L'affaire du chevalier de La Barre (1766)
* L'affaire Lally-Tollendal (1776)

Ce combat est illustré par cette citation fameuse et pourtant apocryphe apparue en 1906 [9] :

« Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. »

À croire certains commentateurs (Norbert Guterman, A Book of French Quotations, 1963), cette citation reposerait sur une lettre du 6 février 1770 à un abbé Le Riche où Voltaire dirait : « Monsieur l'abbé, je déteste ce que vous écrivez, mais je donnerai ma vie pour que vous puissiez continuer à écrire. » En fait, cette lettre existe mais la phrase n'y figure pas, ni même l'idée. (Voir le texte complet de cette lettre à l'article Tolérance.)

En revanche, cette pseudo-citation a sa source dans le passage suivant :

« J'aimais l'auteur du livre de l'Esprit Helvétius. Cet homme valait mieux que tous ses ennemis ensemble ; mais je n'ai jamais approuvé ni les erreurs de son livre, ni les vérités triviales qu'il débite avec emphase. J'ai pris son parti hautement, quand des hommes absurdes l'ont condamné pour ces vérités mêmes. » (Questions sur l'Encyclopédie, article « Homme »).



La nouvelle de Voltaire L'Homme aux quarante écus part de la mesure en arpents du royaume et de la valeur moyenne locative de la terre par arpent. Si l'on répartissait cette somme entre tous les sujets du royaume, cela ferait à chacun la rente de quarante écus, dont il munit son héros. Ce principe est exactement celui qui est implicitement sous-jacent au Revenu citoyen, à savoir la part inhérente de rente minimale que peut espérer tout un chacun, du fait du patrimoine constitué par les générations antérieures. Il peut aider à survivre, mais dans des conditions seulement très modestes.





Voltaire est mort à la tête d'une immense fortune : « un des premiers revenus de France, dit-on ! » (Jean Goldzink, Voltaire, ISBN 2070530795).

Ses revenus viendraient :

* de sa plume ; dans son Commentaire historique sur les œuvres de l'auteur de la Henriade il évoque le succès de cette œuvre publiée en Grande-Bretagne grâce à la protection du roi,
* de la poche des princes ; selon les époques : George Ier de Grande-Bretagne, Louis XV, Frédéric II, Catherine II de Russie ;
* de placements divers : loterie, prêts à l'aristocratie, investissements maritimes : en 1758 entrent dans le port de Cadix des bateaux chargés d'or des Amériques où il avait placé une partie de sa fortune ;

Il n'a guère abordé le sujet, et l'on considère qu'il a gardé le secret dans deux domaines : ses affaires, et ses amours avec sa nièce.



Voltaire a fermement condamné l'esclavagisme. Le texte le plus célèbre est la dénonciation des mutilations de l'esclave de Surinam dans Candide [10] mais son corpus comporte plusieurs autres passages intéressants. Dans le « Commentaire sur l'Esprit des lois » (1777), il félicite Montesquieu d'avoir jeté l'opprobre sur cette odieuse pratique. [11]

Il s'est également enthousiasmé pour la libération de leurs esclaves par les Quakers de Pennsylvanie en 1769.

En compagnie de son avocat et ami Christin, il a lutté lors des dernières années de sa vie pour la libération des « esclaves » du Jura qui constituaient les derniers serfs présents en France et qui, en vertu du privilège de la main-morte, étaient soumis aux moines du chapitre de Saint-Claude (Jura). C'est un des rares combats politiques qu'il ait perdu ; les serfs ne furent affranchis que lors de la Révolution française, dont Voltaire inspira certains des principes.

A tort, on a souvent prétendu que Voltaire s'était enrichi en ayant participé à la traite des noirs. On invoque à l'appui de cette thèse une lettre qu'il aurait écrite à un négrier de Nantes pour le remercier de lui avoir fait gagner 600 000 livres par ce biais. En fait, cette prétendue lettre est un faux [12].

Essais sur les mœurs et l'esprit des nations (1756) : « Nous n'achetons des esclaves domestiques que chez les Nègres ; on nous reproche ce commerce. Un peuple qui trafique de ses enfants est encore plus condamnable que l'acheteur. Ce négoce démontre notre supériorité ; celui qui se donne un maître était né pour en avoir. »



Parmi les auteurs modernes, d'aucuns désignent Voltaire comme « antisémite »[13]. Ils s'appuient notamment sur le fait que Voltaire écrive dans l'article « Tolérance » du Dictionnaire philosophique : « C'est à regret que je parle des Juifs : cette nation est, à bien des égards, la plus détestable qui ait jamais souillé la terre. Mais tout absurde et atroce qu'elle était, la secte des saducéens fut paisible et honorée, quoiqu'elle ne crût point l'immortalité de l'âme, pendant que les pharisiens la croyaient[14]. »

L'historien de la Shoah, Léon Poliakov, qui a intitulé De Voltaire à Wagner le tome III de son Histoire de l'antisémitisme fait de Voltaire, « le pire antisémite français du XVIIIe siècle[15] ». Selon lui ce sentiment se serait aggravé dans les quinze dernières années de la vie de Voltaire. Il paraîtrait alors lié au combat du philosophe contre l'église chrétienne. Pour Pierre-André Taguieff[16], « Les admirateurs inconditionnels de la « philosophie des Lumières », s'ils prennent la peine de lire le troisième tome (De Voltaire à Wagner) de l'Histoire de l'antisémitisme, paru en 1968, ne peuvent que nuancer leurs jugements sur des penseurs comme Voltaire ou le baron d'Holbach, qui ont reformulé l'antijudaïsme dans le code culturel « progressiste » de la lutte contre les préjugés et les superstitions ».

Cependant, pour Bernard Lazare, « si Voltaire fut un ardent judéophobe, les idées que lui et les encyclopédistes représentaient n'étaient pas hostiles aux Juifs, puisque c'étaient des idées de liberté et d'égalité universelle[17]. »

D'autres notent que l'existence de passages contradictoires[18] dans l'œuvre de Voltaire ne permet pas de conclure péremptoirement au racisme ou à l'antisémitisme du philosophe. « L'antisémitisme n'a jamais cherché sa doctrine chez Voltaire », indique ainsi Roland Desné, qui écrit : « Il est non moins vrai que ce n'est pas d'abord chez Voltaire qu'on trouve des raisons pour combattre l'antisémitisme. Pour ce combat, il y a d'abord l'expérience et les raisons de notre temps. Ce qui ne signifie pas que Voltaire, en compagnie de quelques autres, n'ait pas sa place dans la lointaine genèse de l'histoire de ces raisons-là[19]. »



Concernant Mahomet, Voltaire écrit que Si son livre est mauvais pour notre temps et pour nous, il était fort bon pour ses contemporains, et sa religion encore meilleure. Il faut avouer qu’il retira presque toute l’Asie de l’idolâtrie.

Il synthétise sa pensée sur l'islam de façon pragmatique en 1764 dans le Dictionnaire philosophique : En un mot, ses lois civiles sont bonnes; son dogme est admirable en ce qu’il a de conforme avec le nôtre mais les moyens sont affreux; c’est la fourberie et le meurtre.

C'est ainsi qu'il peut à la fois considèrer Mahomet comme un imposteur, un faux prophète, un fanatique et un hypocrite[20], et le décrire comme un « enthousiaste » et « grand homme » à l'image d'Alexandre le Grand[21]. Il écrit : Les premiers musulmans furent animés par Mahomet de la rage de l’enthousiasme. Rien n’est plus terrible qu’un peuple qui, n’ayant rien à perdre, combat à la fois par esprit de rapine et de religion.

Il refuse de voir en Mahomet un illettré. [22]

Comme beaucoup d'autres déistes, Voltaire était attiré par la rationalité apparente de l'islam, « religion sans clergé, sans miracle et sans mystères», sans pour autant l'épargner, ainsi que Mahomet, de commentaires féroces.[23]



Comme Boulainvilliers et Sale, Voltaire attaque également frontalement le christianisme : tant qu’il y aura des fripons et des imbéciles, il y aura des religions. La nôtre est sans contredit la plus ridicule, la plus absurde, et la plus sanguinaire qui ait jamais infecté le monde [24]. »

De même, avec Examen important de milord Bolingbroke ou le tombeau du fanatisme[25]. Jésus y est caricaturé comme un chef de parti, un gueux, un homme de la lie du peuple qui voulait former une secte[25].

Dans ce livre, Voltaire y est plus clément sur Mahomet, malgré son déisme affiché. [26]



L'engagement de Voltaire pour la liberté religieuse est célèbre, et un des épisode les plus connus en est l'affaire Calas. Ce protestant, injustement accusé d'avoir tué son fils qui aurait voulu se convertir au catholicisme est mort roué en 1762. En 1763, Voltaire publie son "Traité sur la tolérance" à l'occasion de la mort de Jean Calas qui bien qu'interdit aura un retentissement extraordinaire et amènera à la réhabilitation de Calas 2 ans plus tard. Au départ il n'éprouvait pas pour lui de sympathies particulières, au point d'écrire le 22 mars 1762, dans une lettre privée au conseiller Le Bault : « Nous ne valons pas grand'chose, mais les huguenots sont pires que nous, et de plus ils déclament contre la comédie ». Il venait alors d'apprendre l'exécution de Calas et, encore mal informé, il croyait à sa culpabilité. Mais des renseignements lui parviennent et, le 4 avril, il écrit à Damilaville : « Il est avéré que les juges toulousains ont roué le plus innocent des hommes. Presque tout le Languedoc en gémit avec horreur. Les nations étrangères, qui nous haïssent et qui nous battent, sont saisies d'indignation. Jamais, depuis le jour de la Saint-Barthélemy, rien n'a tant déshonoré la nature humaine. Criez, et qu'on crie. » Et il se lance dans le combat pour la réhabilitation. En 1765, Voltaire prend fait et cause pour la famille Sirven, dans une affaire très similaire; cette fois ci il réussira à éviter la mort aux parents. Cependant, bien qu'impressionné par la théologie des quakers, et révolté par le massacre de la Saint-Barthélemy (Voltaire était pris de malaises tous les 24 août), Voltaire n'a pas de sympathie particulière pour le protestantisme établi[27]. Dans sa lettre du 26 juillet 1769 à la duchesse de Choiseul il dit bien crûment : « Il y a dans le royaume des Francs environ trois cent mille fous qui sont cruellement traités par d’autres fous depuis longtemps. »



* L'altercation avec le chevalier de Rohan :

Lors d'une sortie dans un théâtre parisien, Voltaire rencontre le chevalier de Rohan, un représentant d'une des grandes familles de la noblesse française. Voltaire lui dit alors : « Monsieur, je commence mon nom pendant que vous finissez le vôtre ».
Le noble salue poliment Voltaire.
Quelques jours plus tard, Voltaire est invité à déjeuner chez le chevalier de Rohan. Une fois son fiacre arrêté à l'intérieur de la résidence, les serviteurs bastonnent le jeune Arouet, puis le font embastiller.

* On qualifia souvent Voltaire de franc-maçon[28] sans tablier, car il s'était tenu à l'écart de cette confrérie bien qu'il eût des conceptions voisines. Au soir de sa vie, il accepta pourtant d'entrer dans la loge des Neuf Sœurs (que fréquentait aussi Benjamin Franklin). On le dispensa vu son âge des habituelles épreuves ainsi que du rite du bandeau sur les yeux, celui-ci semblant déplacé sur un homme qui avait été considéré par beaucoup comme l'un des plus clairvoyants de son époque. Il revêtit à cette unique occasion le tablier de Claude-Adrien Helvétius, qu'il embrassa avec respect. Les honneurs funèbres lui furent rendus en loge le 28 novembre de cette même année.
* La Henriade lui fut inspirée par sa maîtresse, la maréchale de Villars. Après leur rupture, Voltaire lui adressa ce madrigal[29]:

« Quand vous m'aimiez, mes vers étaient aimables,
Je chantais dignement vos grâces, vos vertus :
Cet ouvrage naquit dans ces temps favorables ;
Il eût été parfait ; mais vous ne m'aimez plus. »

* En 2000, Frédéric Lenormand publie un roman, La Jeune fille et le philosophe, évoquant l'adoption par Voltaire d'une descendante de la famille Corneille. L'anecdote est tirée du récit qu'en fit Voltaire dans sa correspondance. Hanté par l'ombre de Corneille, il lui sembla extraordinaire de devenir le père adoptif d'une de ses descendantes. C'est pour constituer une dot à cette jeune fille qu'il publia une nouvelle édition des pièces de Corneille, vendue par souscription à tous les princes d'Europe. À noter que la fille de sa pupille fut emprisonnée à Paris sous la Terreur, comme Belle et Bonne, et comme la belle-fille de la belle Émilie, la duchesse du Châtelet, qui fut même guillotinée.
* Le paléontologue Pierre Teilhard de Chardin, promoteur ardent de l'idée de noosphère, a pour aïeule une sœur de Voltaire.
* Il est nécessaire de faire justice d'une légende trop répandue. Il est courant d’entendre que Voltaire disait à propos de Marivaux et d'autres : « Grands compositeurs de rien, pesant gravement des œufs de mouche dans des balances de toiles d'araignées ». Or, s'il est exact que cette expression se rencontre effectivement chez Voltaire, elle ne vise nullement Marivaux. On la trouve dans sa lettre du 27 avril 1761 à l'abbé Trublet où il écrit : « Je me souviens que mes rivaux et moi, quand j'étais à Paris, nous étions tous fort peu de chose, de pauvres écoliers du siècle de Louis XIV, les uns en vers, les autres en prose, quelques-uns moitié prose, moitié vers, du nombre desquels j'avais l'honneur d'être; infatigables auteurs de pièces médiocres, grands compositeurs de riens, pesant gravement des œufs de mouche dans des balances de toile d'araignée. » Quant au nom de l'auteur du Jeu de l'amour et du hasard, il ne se trouve pas une seule fois dans la lettre.



Dans les ouvrages de Voltaire, on trouve les empreintes de plusieurs cultures. À part la civilisation greco-romaine, il y a l'Orient qui lui sert parfois d'alibi pour opérer une double critique (critique de sa propre société et de la société représentée). L'influence de l'Orient apparaît par exemple dans le conte Zadig. N'oublions pas qu'il est aussi influencé par la culture anglaise.



* Œdipe, 1718
* La Ligue ou Henry le grand, poème épique, 1723
* Mariamne (ou Hérode et Mariamne), 1724
* La Henriade, 1728
* Histoire de Charles XII, 1730
* Brutus, 1730
* Zaïre, 1732
* Le temple du goût, 1733
* Epître à Uranie, 1733
* Lettres anglaises ou Lettres philosophiques, 1734
* Adélaïde du Guesclin, 1734
* Le fanatisme ou Mahomet, 1741
* Mondain, 1736
* Epître sur Newton, 1736
* Traité de métaphysique, 1736
* L'Enfant prodigue, 1736
* Essai sur la nature du feu, 1738
* Eléments de la philosophie de Newton, 1738
* Zulime, 1740
* Mérope, 1743
* Zadig (ou La Destinée), 1748
* Sémiramis 1748
* Le monde comme il va, 1748
* Nanine, ou le Péjugé vaincu, 1749
* Le Siècle de Louis XIV, 1751
* Micromégas, 1752
* Rome sauvée, 1752
* Le Duc de Foix, 1752
* La Pucelle d'Orléans, 1755, poème héroï-comique
* Poème sur le désastre de Lisbonne, 1756
* Essai sur les mœurs et l'esprit des Nations, 1756
* Histoire des voyages de Scarmentado écrite par lui-même, 1756
* Candide ou l'Optimisme, 1759
* Le Caffé ou l'Ecossaise, 1760
* Tancrède, 1760
* Histoire d'un bon bramin, 1761
* Olympie, 1762
* Traité sur la tolérance, 1763
* Ce qui plait aux dames, 1764
* Dictionnaire philosophique portatif, 1764
* Jeannot et Colin, 1764
* De l'horrible danger de la lecture, 1765
* Petite digression, 1766
* Le Philosophe ignorant, 1766
* Les Questions de Zapata (1767)
* L'ingénu, 1767
* L'homme aux 40 écus, 1768
* La Princesse de Babylone, 1768
* Canonisation de saint Cucufin, 1769
* Questions sur l'Encyclopédie, 1770
* Les lettres de Memmius, 1771
* Il faut prendre un parti, 1772
* Le Cri du Sang Innocent, 1775
* De l'âme, 1776
* La Bible enfin expliquée par plusieurs aumoniers de S. M. L. R. D. P., 1776
* Dialogues d'Euhémère, 1777
* Irène, 1778
* Agathocle, 1779
* Correspondance avec Vauvenargues, établie en 2006

16 volumes de ses œuvres ont paru dans la Bibliothèque de la Pléiade, dont 13 sur sa correspondance (édition définitive de Theodore Besterman, 1977-1993).
TOPIC : François Marie Arouet, dit Voltaire,  SOURCE : Linguistic Studies ** http://languages.forumactif.org/
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