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| Subject: Dictionnaire de linguistique 01 Sat 19 Feb - 15:26 | |
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"Dictionnaire des dictionnaires" : Ce glossaire a été établi à partir du Trésor de la Langue française informatisé (TLFI), et du Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage dirigé par Jean Dubois (DLSL),que nous invitions à consulter pour plus d'informations,avec la précieuse collaboration de Madame Danièle CANDEL, HTL, UMR 7597 CNRS - Université Paris 7 Jussieu. Sans prétendre à l'exhaustivité, il réunit les termes les plus importants du monde des dictionnaires et ne propose, pour les mots à valeurs sémantiques multiples, que ceux qui intéressent le sujet de ce site. A
ABRÉVIATION, subst. masc. (DLSL) Toute représentation d'une unité ou d'une série d'unités par une partie de cette unité ou de cette suite d'unités est une abréviation. On distingue: a) L'abréviation du syntagme, par laquelle ceraines déterminations sont omises dans certains contextes: […] si j'ai dit que "Le jardinier du château est venu me voir" et que je raconte tout ce qu'il a fait chez moi, je le désignerai par la suite tout simplement par "le jardinier"; b) L'abréviation du mot (simple, dérivé ou composé), qui consiste à en supprimer une partie. […] C'est un procédé très fréquent dans la langue populaire: télévision est devenu télé par suppression de la partie finale. L'abréviation peut être la réduction du mot entier à quelques lettres seulement de ce mot: on réduit page à l'abréviation p. et pages à pp. L'abréviation peut être aussi constituée par une suite de mots réduits: […] dans C.N.R.S., C. est l'abréviation de Conseil, N. de National, R. de Recherche et S. de Scientifique.
ADRESSE, subst. fém. (DLSL) L'adresse désigne en léxicographie l'entrée ou l'item lexical (mot ou mot composé) sous lequel sont mises les informations qui le concernent (prononciation, étymologie, définition, exemples, idiotismes, synonymes, antonymes). Dans un dictionnaire d'usage, l'adresse se confond avec l'unité graphique délimitée par deux blancs typographiques et réduite à une forme du paradigme verbal, nominal, adjectival, etc. Ainsi, les formes diverses je vais, il allait, nous irons etc. sont réunies sous l'infinitf allerqui constitue l'adresse; les noms ont pour adresse le singulier. Si un mot graphique a deux distributions et significations différentes, il aura deux entrées homographes si ces deux sens ont deux étymologies différentes; ainsi, cousin (terme de parenté, du latin consobrinus) et cousin (moustique, du latin populaire culicinus). Si un mot se présente en synchronie avec des sens différents correspondant à des distributions distinctes, le lexicographe peut constituer autant d'adresses qu'il y a des sens distincts; il y a alors plusieurs homonymes, comme acte (de théâtre), acte (de loi), acte(au sens d'action) […] il peut aussi constituer une seule adresse regroupant les diverses sens sous un même mot, ce dernier étant polysémique , comme grève (plage) et grève (cesation du travail). L'adresse peut comporter une ou plusieurs sous-adresse, en caractères typographiques distincts, lorsque la forme d'un mot (féminin ou pluriel d'un nom, forme pronominale d'un verbe, etc;) a un sens particulier: ex. calculatrice est une sous-adresse de calculateur, car elle définit un type de machine différente. ALPHABÉTIQUE, adj. (TLFI) Relatif à l'alphabet; qui suit l'ordre de l'alphabet : Observez qu'on n'en peut pas dire autant de l'alphabet et des caractères alphabétiques ; ils ne peignent point les idées, ou du moins ils ne les peignent pas directement : ce sont les sons qu'ils peignent directement; c'est aux sons, et non pas aux lettres qui les représentent, que les idées sont attachées. A.-L.-C. DESTUTT DE TRACY, éléments d'idéologie, Idéologie proprement dite, 1801, p. 334. ANALOGIE, subst. fém. (DLSL) Le terme d'analogie a désigné, chez les grammairiens grecs, le caractère de régularité prêté à la langue. Dans cette perspective, on a dégagé un certain nombre de modèles de déclinaison, par exemple, et on a classé les mots, selon qu'ils étaient conformes ou non à l'un de ces modèles. L'analogie a fondé ainsi la régularité de la langue. Par la suite, a servi à expliquer le changement linguistique, et de ce fait, a été opposé à la norme. L'analogie fonctionne ainsi, selon l'expression de F. de Saussure, comme la "quatrième proportionnelle". […] On dira "x sera à je dis ce que vous lisez est à je lis": c'est ainsi qu'on obtient la forme "vous disez". L'attraction analogique a donné le futur enverrai au lieu de l'ancien français envoierai, sur le modèle de voir / verrai. De ce point de vue, l'analogie joue donc un rôle important dans l'évolution des langues et les néogrammairiens l'ont utilisée pour rendre compte de la réorganisation des systèmes linguistiques bouleversés par les lois phonétiques.
ANALOGIQUE, adj. (TLFI) Qui se fonde sur l'analogie, qui tient de l'analogie. (Correspond à analogie* B). Ling. Dictionnaire analogique. Dictionnaire qui groupe les mots selon leurs rapports de sens : Le premier dictionnaire analogique , celui de P. Boissière, avait pour ambition d'être un Ç répertoire complet des mots par les idées et des idées par les mots È. La fonction de l'analogie était donc définie comme le moyen de faire passer d'un mot à un autre, d'une idée à une autre. D. DELAS, Nouveau dict. analogique, Paris, Hachette, 1971, av.-apr., p. I. 4. ANTONYME, subst. masc. (TLFI) Ling. "Terme de sens contraire à un autre terme (gr. antonymos) : grand par rapport à petit, sortir par rapport à entrer." (MAR. Lex. 1951). Chaque mot d'une langue a son contraire ou son antonyme (PROUDHON ds Lar. 19e). ARCHAÏSME, Subst. masc. (TLFI) Ling. Caractère d'une forme, d'une construction, d'une langue, qui appartient à une date antérieure à la date où on la trouve employée (MAR. Lex. 1951). Anton. nŽologisme. ARTICLE, subst. masc. (TLFI) Article de dictionnaire. Partie du dictionnaire regroupant toutes les informations sur un même mot. ATTESTATION, subst. fém. (TLFI) Rare. [En parlant des choses] Preuve, indication de l'existence, de l'usage de quelque chose. En partic., Philol. (fréq. dans ce domaine). Exemple de l'emploi d'un mot, d'une forme, d'une tournure. AUTONYME, adj. et subst. masc. (TLFI) Énoncé, mot, nom, séquence, signe autonyme et, p. ell., autonyme. "Signe métalinguistique ou métasémiotique qui pour désigner un autre signe lui emprunte son signifiant (ex.: "Somme" et "pomme" dans "Somme rime avec pomme")" (REY Sémiot. 1979). Les phrases-exemples des linguistes et des logiciens sont des autonymes (...). Bien que le cas soit plus complexe, les messages de guerre et mots de passe, sont considérés comme autonymes car ils doivent d'abord signifier un signe pour acquérir un autre contenu (J. REY-DEBOVE, Le Métalangage, 1978, pp.77-78).
B
BILINGUE, adj.(TLFI) Qui est rédigé en deux langues différentes. Spéc. Dictionnaire bilingue.
C
CIRCULAIRE, adj. (TLFI) Définitions circulaires. Par exemple deux énoncés définitoires (de forme synonymique) tels que le premier renvoie au second et le second au premier (cf. Ling. 1972) = Léger : qui n'est pas lourd. Lourd : qui n'est pas léger. CITATION, subst. fém.(TLFI) Action de citer un passage d'auteur, de reproduire exactement ce qu'il a dit ou écrit, oralement ou dans un texte. Des règles sont prévues pour la citation d'un texte ou d'un fragment de texte dans un nouvel ouvrage imprimé (J. PRINET, La Phot. et ses applications, 1945, p. 115). CODE, subst. masc. (TLFI) Ling., sémiotique, "Ensemble de règles ou contraintes qui assurent le fonctionnement du langage" (Media 1971), p. ext. d'un système de signes quelconque fonctionnant dans un domaine. - P. méton. Recueil contenant la liste des équivalences entre signifiants et signifiés d'un domaine. Code de signaux (BARBER. 1969). COMPOSÉ, part. passé, adj. et subst. masc. (TLFI) Gramm. Mot, nom composé. Formé de deux ou de plusieurs autres mots. Les noms composés sont les plus fréquents et le déterminant y précède l'appellatif (L'Hist. et ses méthodes, 1961, p. 701). P. ell. un composé. - Forme verbale composée, temps composé (p. oppos. à temps simple). Temps dans lequel le verbe se conjugue à l'aide d'un auxiliaire. Passé composé (ou indéfini).
D
DÉFINITION, subst. fém. (TLFI) Ling. Analyse sémantique d'un mot par l'indication de son genre prochain et de ses traits spécifiques, et/ou par sa mise en relation avec un ou plusieurs autres mots du discours ou de la langue; p. méton. "paraphrase donnée pour synonyme du terme à définir" Les définitions de mots, chez les lexicographes, ont pour but de faire connaître le sens d'un mot à ceux qui ont déjà une notion plus ou moins claire ou obscure, plus ou moins superficielle ou approfondie, de la chose que ce mot désigne. S'il s'agit d'un mot nouveau, la définition de mot a pour objet de désigner le mot dont un auteur a fait choix, ... COURNOT, Essai sur les fondements de nos connaissances, 1851, p. 348. DÉGROUPEMENT, subst. masc. (TLFI) Action de dégrouper, résultat de cette action (cf. Lar. encyclop., Lar. Lang. fr.). En partic. lexicogr. Dégroupement des entrées. Fait de "dégrouper les sens différents d'un terme en les constituant chacun comme des mots homonymes distincts" (Ling. 1972).
DESCRIPTIF, adj. (DLSL) L'adjectif descriptif est employé après étude, recherche, linguistique pour désigner une méthode d'analyse qui s'attache à rendre compte des seules phrases réalisées, issues d'un corpus représentatifs en dehors de toute intention normative ou de préoccupations historiques. Une grammaire descriptive énumère explicitement au moyen de règles en nombre fini les phrases réalisées d'une langue constituant un corpus représentatif, et donne une analyse de leur structure. La grammaire descriptive s'oppose à la grammaire normative, qui ajoute des contraintes sociales d'utilisation aux règles qu'elle établit; elle se distingue de la grammaire générative, qui génère au moyen de règles toutes les phrases grammaticales d'une langue (réalisées ou potentielles) et non pas seulement celles d'un corpus. La grammaire descriptive décrit les structures des seules phrases réalisées, la grammaire générative décrit les structures qui permettent de générer, de réaliser une infinité de phrases. Le corpus de la grammaire descriptive ne comporte pas seulement les phrases jugées acceptables (comme la grammaire normative), elle comporte aussi les énoncés jugés "incorrects", mais qui figurent des les énoncés réalisés par des locuteurs natifs; la grammaire descriptive n'aboutit pas à constituer un ensemble d'injonctions pédagogiques du type Dites, ne dites pas, mais à décrire un état de langue réel. DIACHRONIE, subst. fém. (TLFI) A. [Gén. en corrélation avec synchronie] Caractère des faits linguistiques considérés du point de vue des phases de leur évolution dans le temps. L'évolution des sons est incompatible avec la notion d'état; comparer des phénomènes ou des groupes de phénomènes avec ce qu'ils ont été antérieurement, cela revient à établir une diachronie (SAUSSURE, Ling. gén., 1916, p. 194). B. P. méton. 1. La discipline qui traite de ce caractère. La distinction entre synchronie et diachronie s'appliquait essentiellement, dans l'esprit de F. de Saussure, aux études linguistiques concrètes : états de langue déterminés, évolution de langues déterminées (PERROT, Ling., 1953, p. 106). 2. La rubrique dans un article de dictionnaire, la partie d'un ouvrage ou l'étude qui traite des faits linguistiques selon ce point de vue. Autant que le renseignement précis, nous importe, dans un souci de réalisme linguistique et philologique, la présence organique de la diachronie à côté de la synchronie, celle-ci n'existant que par et dans celle-là, et réciproquement (TLF t. 1, 1971, p. XLIII). DIACHRONIQUE, adj. (TLFI) Qui adopte le point de vue de la diachronie; qui a trait aux évolutions des faits de langue à travers le temps. DIALECTE, subst. masc. (TLFI) Ling. Forme particulière d'une langue, intermédiaire entre cette langue et le patois, parlée et écrite dans une région d'étendue variable et parfois instable ou confuse, sans le statut culturel ni le plus souvent social de cette langue, à l'intérieur ou en marge de laquelle elle s'est développée sous l'influence de divers facteurs sociaux, politiques, religieux, etc. (d'apr. Ling. 1972). Je n'entendais presque rien au dialecte alsacien qu'elle employait (AMBRIèRE, Gdes vac., 1946, p. 36) : DIALECTAL, ALE, AUX, adj. (TLFI) Qui concerne un dialecte. Enquête dialectale. Différences dialectales (Ac. 1932). Nous recueillons des locutions, des mots dialectaux (LARBAUD, Jaune 1927, p. 177). L'arabe littéral et l'arabe dialectal maghrébin (Encyclop. éduc., 1960, p. 153). Différenciations dialectales sur une aire linguistique donnée (Traité sociol., 1968, p. 273). DICTIONNAIRE, subst. masc. (TLFI) Recueil des mots d'une langue ou d'un domaine de l'activité humaine, réunis selon une nomenclature d'importance variable et présentés généralement par ordre alphabétique, fournissant sur chaque mot un certain nombre d'informations relatives à son sens et à son emploi et destiné à un public défini. Articles de dictionnaire; à l'aide du, à coups de dictionnaire; chercher dans, consulter le dictionnaire. Un bon dictionnaire est une affaire de raison et de discussion et non d'enthousiasme (STENDHAL, Racine et Shakspeare, Paris, Champion, t. 2, 1842, p. 80). Rien n'importe au progrès de l'esprit humain autant qu'un bon dictionnaire qui explique tout (FRANCE, Le Génie latin, 1909, p. 66).
E
ENCYCLOPÉDIE, subst. fém. (TLFI) Ouvrage qui fait le tour de toutes les connaissances humaines ou de tout un domaine de ces connaissances et les expose selon un ordre alphabétique ou thématique. Publier une encyclopédie (Ac. 1835-1932). Il [Diderot] rêvait de l'encyclopédie, d'un ouvrage qui lui ferait connaître tous les arts, en le forçant à les décrire (GUéHENNO, Jean-Jacques, En marge des "Confessions" , 1948, p. 169). ENTRÉE, subst. fém.(TLFI) Ce par quoi on accède à une donnée, une information. Lexicogr. Mot mis en vedette au début de chaque article d'un dictionnaire. Synon. adresse. Pour l'entrée des articles de ce dictionnaire, nous nous sommes strictement conformés à la tradition lexicographique (TLF t. 1, p. XXVIII). ÉTYMOLOGIE, subst. fém. (TLFI) A. Science qui a pour objet la recherche de l'origine des mots en suivant leur évolution à partir de l'état le plus anciennement attesté. être fort en étymologie latine : On peut analyser un texte de bien des façons différentes, car il est tour à tour justiciable de la phonétique, de la sémantique, de la syntaxe, de la logique, de la rhétorique, de la philologie, sans omettre la métrique, la prosodie et l'étymologie... VALéRY, Variété V, 1944, p. 147. B. Rapport de filiation établi à propos d'un mot donné et expliquant sa constitution. Chercher l'étymologie d'un mot; une étymologie obscure. Il faut plus de science pour se garder d'une mauvaise étymologie que pour en trouver dix bonnes (A. THOMAS, Nouv. Essais, 1904, p. 9). (Ce mot a) une étymologie germanique, latine, etc. Le rapport de filiation du mot part des langues germaniques, latines, etc. étymologie populaire. Rapport de filiation rattachant un mot à un ou plusieurs autres qui paraissent en fournir l'explication, par une analogie apparente de forme et de sens.
F
FAMILLE, subst. fém. (TLFI) Ling. Famille articulatoire, de racines. Famille de langues (cf. MAR. Lex. 1933, p. 80). Famille de transformations (cf. Ling. 1972). - Famille de mots. Tous les mots dérivés et les mots composés formés sur un même radical constituent une famille de mots. Ex. : rouler - rouleau, dérouler, déroulement, enrouler, roulade (E. GRAMMONT et A. HAMON, Gramm. fr., Classes de fin d'études, Paris, Hachette, 1957, p. 42). FRÉQUENCE, subst. fém. (DLSL) La fréquence est le nombre d'occurrences d'une unité linguistique dans un corpus. La fréquence porte soit sur les termes formellement distincts, soit sur les unités appartenant au même paradigme flexionnel; ainsi la fréquence calculera les occurrences diverses de aller, va, irons etc., ou l'occurrence du verbe aller sous les diverses formes de sa flexion (conjugaison).
G
GLOSSAIRE, subst. masc. (TLFI) A. Dictionnaire expliquant ou remplaçant par des expressions courantes, des mots anciens ou obscurs d'une langue. Le vieux glossaire (Ac. 1798-1878). L'auteur du glossaire précité de noms gaulois [De nominibus gallicis], rédigé vers le Ve siècle de notre ère, traduit Lugduno par Desiderato Monte (L'Hist. et ses méth., 1961, p. 681) : ... Des Esseintes sourit (...) pensant que le moment viendrait où un érudit préparerait pour la décadence de la langue française, un glossaire pareil à celui dans lequel le savant Du Cange a noté les dernières balbuties, les derniers spasmes, les derniers éclats, de la langue latine râlant de vieillesse au fond des cloîtres. HUYSMANS, à rebours, 1884, p. 266. B. Liste, nomenclature, ensemble des mots d'une langue. Le riche glossaire de la langue grecque (LITTRÉ). En partic. Liste de mots d'une langue, d'une œuvre, accompagnée de définitions, d'explications, de références. Lexique d'un dialecte, d'un patois. Lu le Glossaire patois de la Suisse romande par Favrat, volume de 500 pages, qui laisse beaucoup à désirer (AMIEL, Journal, 1866, p. 542). Glossaire canadien (GOURMONT, Esthét. lang. fr., 1899, p. 146 et p. 179). - Petit lexique qu'un auteur juge parfois bon de joindre à son œuvre. Trouvé par miracle (...) un petit volume de Spenser, dans une excellente édition, avec notes abondantes et glossaire (GIDE, Journal, 1912, p. 381).
H
HÉTÉROGLOSSE, adj. (DLSL) On appelle parfois dictionnaire hétéroglosse un dictionnaire bilingue, pour l'opposer au dictionnaire homoglosse. HOMOGLOSSE, adj. et subst. masc. (DLSL) On donne le nom d'homoglosses à des dictionnaires dont la langue d'entrée est un parler ou dialecte de la langue de sortie (qui est alors la langue commune). Ainsi un dictionnaire picard-français est dit homoglosse, par opposition aux dictionnaires bilingues, ou hétéroglosses, dont les entrées et les sorties appartiennent à deux langues différentes (français / anglais, allemand / français). HOMONYME, subst. masc. et adj. (TLFI) Ling. (Mot, signifiant) qui a une prononciation et/ou une graphie identique à celle d'un autre mais un signifié différent. Homonyme homophone, homonyme homographe. Il y avait dans ce système graphique près de cinq cents graphèmes; mais comme la langue abondait en monosyllabes et en homonymes, il fallut avoir recours à d'autres méthodes de représentation pour éviter l'ambigu•té et la confusion (Langage, Alarcos-Llorach, 1968, p. 531) : Les formes présentant cette relation [d'homonymie] sont dites homonymes. Ex. : coq, coque, coke. L'homonymie peut dépasser le niveau du mot : elle est alors utilisée pour les jeux de mots ou calembours et les rimes : bohémien/beau et mien; d'août/doux (ARAGON). MOUNIN 1974.
I
IDÉOLOGIQUE, adj. (TLFI) [En parlant d'un dictionnaire] Dictionnaire dont le répertoire répond à une présentation dénonçant l'insuffisance du classement alphabétique et regroupant les mots en configuration autour d'idées ou de concepts généraux, afin d'aider l'usager, par le jeu des rapprochements de termes à mieux expliciter sa pensée, ou à créer des associations nouvelles (D.D.L. 1976). IMPROPRE, adj. (TLFI) Dérivation impropre. Dérivation qui, sans l'aide de suffixe, peut, sans rien changer à l'apparence externe des mots, leur attribuer des fonctions et des significations nouvelles (d'apr. GRéV. 1975, ¤ 119). La dérivation impropre (...) ressortit en réalité à l'évolution de la signification des mots ou sémantique (d'apr. GRéV. 1975, ¤ 120). INDEX, subst. masc. (TLFI) Liste résultant d'un dépouillement des formes ou des unités lexicales relevées dans un texte. L'index comporte toujours la référence de chaque occurrence (localisation dans le texte) (D.D.L. 1976). Index statistique. Liste résultant du dépouillement lexical et de l'indexation d'un texte, et comportant un certain nombre de données quantitatives telles que l'effectif de ses occurrences, l'étendue de son vocabulaire (d'apr. D.D.L. 1976). INDEXER, verbe trans. (TLFI) Faire l'index des formes ou des unités lexicales relevées dans un texte. V. COYAUD, p. 61. C. INVENTAIRE, subst. masc. (TLFI) Ling. Il faut la coopération des philologues, dressant ces inventaires de langues qui ne sont pas faits pour les historiens (...) ces inventaires de patois qui, interprétés par l'historien des sociétés rurales, nous livrent tant de précieux renseignements qu'ils sont seuls à pouvoir livrer (L. FEBVRE, Combats pour hist., Hist. et psychol., 1938, p. 219). - Inventaire général de la langue française (IGLF). V. TLF, t. 1, pp. XXI-XXII. - En partic. "Liste des unités constitutives d'une même classe paradigmatique, c'est-à-dire des unités susceptibles d'apparaître en un même point de la chaîne" (D.D.L. 1976). Inventaire limité ou fermé (celui des unités grammaticales), inventaire illimité ou ouvert (celui des unités lexicales). LES LEXèMES , quant à eux, se caractérisent au départ par l'ouverture de leur inventaire, leurs instabilité formelle et signifiée et leur totale plurifonctionnalité (Ling., sous la dir. de F. François, Paris, P.U.F., 1980, p. 155). ITEM, subst. masc. (TLFI) Unité distincte d'un ensemble. Linguistique: élément d'un glossaire, consistant en un mot ou syntagme, juxtaposé à sa traduction (mot ou périphrase). Les formules rudimentaires et presque exclusivement traductives en usage pendant le Moyen âge et la pré-Renaissance, tant pour les langues anciennes que modernes, se limitent à de simples listes d'items (B. QUEMADA, Du glossaire au dictionnaire ds Cah. Lexicol. 1972, no 20, p. 102).
J -
K
L
LEMME, subst. masc. (TLFI) Forme graphique choisie conventionnellement comme adresse dans un lexique. Pour l'inventaire des éléments d'un lexique, les lexèmes sont ordinairement rangés dans l'ordre alphabétique des lemmes (Ch. MULLER, La Lemmatisation, essai d'analyse mathématique ds Trav. Ling. Litt. Strasbourg t. 12, 1 1974, p. 193). 1. Lemmatique, adj., math. Qui est relatif au lemme. (Ds LITTRÉ, Lar. Lang. fr. et Lexis 1975). 2. Lemmatisation, subst. fém., lexicogr. "Opération consistant à regrouper les formes occurrentes d'un texte ou d'une liste sous des adresses lexicales" (MOUNIN 1974). 3. Lemmatiser, verbe trans., lexicogr. Regrouper des formes sous les lemmes correspondants. Le vocabulaire de notre auteur entièrement lemmatisé (G. ROQUES et N. MUSSO ds ét. de synt. du Moy. Fr., Paris, Klincksieck, 1978, p. 191). LEXICALISATION, subst. fém. (DLSL) La lexicalisation est le processus par lequel une suite de morphèmes (un stntagme) devient une unité lexicale. C'est un processus de "dégrammaticalisation", un procès qui favorise le lexique aux dépens de la grammaire. Les termes d'un syntagme peuvent ainsi devenir inanalysables du point de vue de l'usage linguistique quotidien: tout à fait n'est pas senti comme trois unités et ne diffère pas, dans son comportement, de complètement. LEXICOGRAPHE, subst. (DLSL) Le lexicographe désigne à la fois le linguiste étudiant la lexicographie et le rédacteur d'un dictionnaire, dit aussi dictionnairiste. On distingue ainsi la science de la lexicographie et la pratique lexicographique et, de la même façon, le linguiste lexicographe et l'auteur de dictionnaire.
LEXICOGRAPHIE, subst. fém. (DLSL) La lexicographie est la technique de confection des dictionnaires et l'analyse linguistique de cette technique. […] On distingue ainsi la science de la lexicographie et la pratique lexicographique et, de la même façon, le linguiste lexicographe et l'auteur de dictionnaire. LEXICOGRAPHIQUE, adj. (TLFI) Relatif à la lexicographie, qui relève de la lexicographie. LEXICOLOGIE, subst. fém. (TLFI) Étude scientifique du lexique. L'objet de la lexicologie est une théorie compréhensive du fait lexical, tant au niveau des structures (lexique, vocabulaires) que des unités (mot, idiome) (REY, Le Lexique : images et mod�les, Paris, Colin, 1977, p. 159). LEXICOLOGIQUE, adj. (TLFI) Relatif à la lexicologie, qui relève de la lexicologie. LEXICOMÉTRIE, subst. fém.(TLFI) Étude statistique du vocabulaire; science qui étudie la répartition du vocabulaire dans le discours. La lexicologie quantitative, ou lexicométrie, permet une approche réductionniste, interne et, partiellement, explicative (D. DUGAST, Vocab. et styl., Genève, éd. Slatkine, t.1, 1979, p.43). LEXIE, subst. fém. (TLFI) Ling.Unité lexicale de langue constituée soit par un mot (lexie simple) soit par des mots associés (lexies composée et complexe). La frontière entre "lexie" et "énoncé libre" n'est pas nettement tracée; la phraséologie occupe un domaine intermédiaire, selon un continuum allant de la suite lexicalisée au syntagme et à l'énoncé simplement fréquent en discours et prévisible en langue (ex. sur le chemin du retour; se jurer une amitié éternelle) (REY, Le Lexique : images et modèles, Paris, Colin, 1977, p. 189). LEXIQUE, subst. masc. (TLFI) A. [Le lexique comme recueil de mots] 1. Vx. Dictionnaire. Qu'est-ce que ça veut dire : apicole? Papa répondait, d'une voix nette, précise. Nous n'étions pas étonnés : c'était sa fonction. Il savait tout et l'expliquait clairement. Il était notre vivant lexique (DUHAMEL, Notaire Havre, 1933, p. 65) - Au fig. ou p. métaph. Un symbole (...) suppose deux plans, deux mondes d'idées et de sensations, et un dictionnaire de correspondance entre l'un et l'autre. C'est ce lexique qui est le plus difficile à établir (CAMUS, Sisyphe, 1942, p. 174). 2. Dictionnaire bilingue se réduisant à la simple mise en parallèle des unités lexicales des deux langues considérées. Ces deux noms de Ca•n et d'Abel, que tous les lexiques traduisent, l'un par possessio, l'autre par vacuitas (P. LEROUX, Humanité, t. 2, 1840, p. 565). - En partic. [Dans l'édition d'un ouvrage à l'usage d'étrangers] Liste de certains mots accompagnés de leur traduction. Un sale petit bouquin brun et puant [Colomba de Mérimée] : l'histoire ni la langue n'avaient changé, mais il y avait des notes en allemand et un lexique (SARTRE, Mots, 1964, p. 52). 3. Dictionnaire des termes employés dans une science, dans une technique particulière, un domaine spécialisé. Lexique de terminologie linguistique, de termes d'art, de marine. De 1899 à 1955 (...) de nombreux lexiques médicaux paraissaient en Allemagne et aux états-Unis (BARIÉTY, COURY, Hist. méd., 1963, p. 812). 4. "Recueil de mots classés en liste pour différents usages" (ROB.). Lexique des verbes déponents, neutres et actifs mis en vers par DARRIEUX (Tarbes, 1862). 5. Recueil des mots employés par un auteur dans une œuvre. Lexique de Cicéron, de Corneille. (Dict. XXe s.). - En partic. Liste des mots d'un ouvrage s'écartant de l'usage commun avec leur explication [à propos de la critique de Salammbô par Sainte-Beuve] On regrette un lexique. Voilà un reproche que je trouve souverainement injuste. J'aurais pu assommer le lecteur avec des mots techniques. Loin de là! J'ai pris soin de traduire tout en français. Je n'ai pas employé un seul mot spécial sans le faire suivre de son explication, immédiatement (FLAUB., Corresp., 1862, p. 59). Rem. Lexique est fortement concurrencé dans l'usage actuel par dictionnaire pour les emplois 2, 3, 4, plus faiblement par glossaire pour les emplois 2 en partic. et 5 en partic. et par vocabulaire pour l'emploi 5. B. [Le lexique comme ensemble de mots, comme système] 1. Ensemble des mots d'une langue. Le lexique français, en sortant de sa bouche [de Hugo] est devenu un monde, un univers coloré, mélodieux et mouvant (BAUDEL., Art romant., Réflexions sur quelques-uns de mes contemporains, 1861, p. 521). - En partic. Ensemble des mots dont dispose une personne, des mots employés par un écrivain dans ses œuvres. Pour revenir au lexique notionnel d'Aristote, disons que la causalité matérielle est devenue ainsi la causalité purement et simplement première (MARITAIN, Human. intégr., 1936, p. 60) - Ensemble des mots utilisés par un groupe social ou professionnel, propres à une technique, une science, une corporation. Lexique populaire : Nul lexique (...) n'est plus pittoresque que celui de la marine française (...). Que de mots, que de locutions d'une pureté de son admirable : étrave, étambot, misaine, hauban, bouline, hune, beaupré, artimon, amarres, amures, laisser en pantenne, haler en douceur (GOURMONT, Esthét. lang. fr., 1899, p. 90). 2. Spécialement: Ling. Ensemble des unités significatives d'une langue, excluant généralement les unités grammaticales et donc en inventaire ouvert, envisagé abstraitement comme un des systèmes constitutifs de cette langue. Le lexique est souvent opposé au vocabulaire, comme un inventaire d'unités virtuelles à l'ensemble d'unités réalisées dans un corpus (ou, ce qui revient au même, dans un texte) (GREIMAS-COURTéS 1979). LINGUISTIQUE, adj. et subst. fém. (TLFI) Subst. fém.: A. Vieilli. étude historique et comparative des langues. Tous ceux qui s'occupent de linguistique aujourd'hui, savent que les prétendues différences infranchissables qu'on avait voulu établir entre les langues qu'on appelle sémitiques et celles qu'on dérive du sanscrit n'existent pas à une certaine profondeur (P. LEROUX, Humanité, t. 2, 1840, p. 637). Linguistique historique; linguistique comparative. L'étude des langues au XIXe siècle a été marquée par la prise de conscience nette de leur évolution, et par l'essor de la linguistique historique et comparative (PERROT, Ling., 1953, p. 105). B. Science qui a pour objet l'étude du langage, des langues envisagées comme systèmes sous leurs aspects phonologiques, syntaxiques, lexicaux et sémantiques. Manuel, traité de linguistique; linguistique descriptive, théorique. La linguistique a pour unique et véritable objet la langue envisagée en elle-même et pour elle-même (SAUSSURE, Ling. gén., 1916, p. 317). - Linguistique générale. Science tentant de dégager la synthèse des études faites sur les différentes langues, de déterminer les conditions générales de fonctionnement des langues et du langage. La linguistique générale considère, d'une part, que les langues sont conventionnelles, d'autre part, qu'elles sont soumises aux conditions naturelles des phénomènes humains (LEIF 1974). - [Constr. avec un adj. spécifiant la méthode ou la théorie] Linguistique diachronique, distributionnelle, fonctionnelle, générative, quantitative, structurale, synchronique, transformationnelle. - [Constr. avec un adj. spécifiant l'auteur ou l'origine de ces méthodes ou théories] Linguistique chomskyenne, saussurienne; linguistique anglo-saxonne, européenne. La linguistique proprement américaine a pris son caractère original du fait qu'elle s'est constituée dans une situation et avec des problèmes tout autres que ceux de l'Europe (...). Aux états-Unis la linguistique se développe souvent dans le cadre de la psychologie, et elle y est (...) considérée comme constituant une partie de la sociologie et de la psychologie (B. MALMBERG, Les Nouvelles tendances de la ling., trad. par J. Gengoux, Paris, P.U.F., 1968, pp. 235-236). - [Constr. avec un adj. spécifiant la langue ou le groupe de langues étudié] Linguistique allemande, anglaise, espagnole; linguistique romane, slave. Cet ouvrage a été conçu comme un exposé élémentaire, mais systématique et progressif, de la grammaire du français (...) qu'on ne voie donc dans ce livre qu'une simple introduction à la linguistique française (J. DUBOIS, F. DUBOIS-CHARIER, élém. de ling. fr. : syntaxe, Paris, Larousse, 1970, p. 5). - [Constr. avec un adj. ou un élém. formant spécifiant le domaine d'application] Ethnolinguistique, psycholinguistique, sociolinguistique. "Langue et culture", "linguistique anthropologique", "sociolinguistique", "langue, pensée et réalité", sont autant de formulations exprimant les relations entre les langues et les cultures, au sens le plus large du terme. L'ethnolinguistique sera l'étude du message linguistique en liaison avec l'ensemble des circonstances de la communication (POTTIER, Le Domaine de l'ethnolinguistique ds Langages. Paris, juin 1970, no 18, p. 3). - Linguistique appliquée. Application des théories, des descriptions, des analyses linguistiques à la pédagogie des langues, à la traduction, aux techniques de communication. Vue dans le cadre d'une opposition à la linguistique tout court, la linguistique appliquée apparaît comme l'utilisation des découvertes de la première pour améliorer les conditions de la communication linguistique (La Ling. : guide alphabétique, Paris, Deno‘l, 1969, p. 210). II. Adjectif A. Relatif à la linguistique. étude, modèle, théorie linguistique. La vaste étendue des recherches linguistiques concerne : - les relations entre signifiant et signifié; - le système des structures de la langue et leurs types de relations; - l'évolution de la langue; - les lignes de parenté des langues et les structures fondamentales communes ou voisines (COUDRAY 1973). B. Relatif, propre à la langue; envisagé du point de vue de la langue. Communauté linguistique; aire, frontière linguistique; communication, message linguistique; fait, phénomène, procédé, signe, système linguistique; changement, évolution linguistique; politique linguistique; aménagement, planification linguistique. Toute nouveauté verbale n'acquiert que lentement et souvent après de très longues années sa place définitive dans les habitudes linguistiques (GOURMONT, Esthét. lang. fr., 1899, p. 115). C. Qui a pour objet l'apprentissage d'une langue étrangère. Vacances linguistiques à l'étranger. Bain linguistique (appellation déposée) grâce à des séjours internationaux linguistiques et culturels (L'Université syndicaliste, Publicité, 20 janv. 1971 ds GILB. Mots contemp. 1980). Séjours linguistiques en Allemagne et en Angleterre pour se perfectionner dans une langue étrangère, connaître le pays (L'Université syndicaliste, 20 janv. 1971, ds GILB. Mots contemp. 1980). LOCUTION, subst. fém. (TLFI) A. Vx. Façon de s'exprimer; élocution. Une nouvelle locution. Une locution élégante (Ac. 1835-1935). B. Linguistique 1. Acte de parole du locuteur. La locution est à certains égards proche d'une simple actualisation des possibilités de la langue (...) indépendamment des actions qu'accomplit la parole (D.D.L. 1976). 2. Groupe de mots constituant un syntagme figé. a) Groupe de mots pris souvent dans une acception figurée que l'usage a réunis pour former une sorte d'unité dont le sens ,"se définit comme sa capacité d'intégrer une unité de niveau supérieur" (E. BENVENISTE, Problèmes de ling. gén., Paris, Gallimard, 1966, p. 127). Je vous reproche, comme langage, deux ou trois locutions toutes faites, telles que "rompre la glace" (FLAUB., Corresp., 1868, p. 392) Synt. Locution banale, consacrée, familière, impropre, populaire, proverbiale, savoureuse, sentencieuse, triviale, usuelle, vulgaire. b) Groupe de mots ayant dans la phrase la valeur grammaticale d'un mot unique. Locution adjective*, adverbiale*, conjonctive*, prépositionnelle*, verbale*.
M
MARQUE, subst. fém. (TLFI) Linguist., "Inscription d'un élément supplémentaire hétérogène sur (ou dans) une unité ou un ensemble, et [qui] sert de signe de reconnaissance" (GREIMAS-COURTéS 1979). Marque d'espèce, marque du genre et du nombre. MÉTALANGAGE, subst. masc. (TLFI) Linguist. A. [P. réf. à la log.] Modèle formalisé d'un langage, destiné à en rendre compte. Le métalangage logique sert à construire la définition de la vérité pour le langage-objet formalisé, et ne sert à rien d'autre. Le métalangage linguistique sert à décrire un langage naturel en construisant des définitions de l'acceptabilité et non de la vérité (J. REY-DEBOVE, Les Logiciens et le métalangage naturel ds Hist. épistémol. Lang. t. 1 fasc. 1 1979, p. 16). B. "Langage naturel considéré dans une fonction spécifique qui consiste à parler du langage lui-même" (REY Sémiot. 1979) - P. ext. Langage parlant d'un système de signification autre que le langage lui-même. La sémiologie, par exemple, est un métalangage, puisqu'elle prend en charge à titre de système second un langage premier (ou langage-objet) qui est le système étudié; et ce système-objet est signifié à travers le métalangage de sémiologie. La notion de métalangage ne doit pas être réservée aux langages scientifiques; lorsque le langage articulé, dans son état dénoté, prend en charge un système d'objets signifiants, il se constitue en "opération", c'est-à-dire en métalangage: c'est le cas, par exemple, du journal de Mode qui ÇparleÈ les significations du vêtement (R. BARTHES ds Communications, no4, 1964, p.131). MONÈME, subst. masc. (TLFI) Linguist. Unité minimale de la première articulation (par opposition au phonème, unité minimale de la seconde articulation), dotée d'une forme et d'un sens. La plupart des langues connaissent la distinction entre monèmes lexicaux en nombre non fini (...), et monèmes non lexicaux en séries finies (POTTIER ds Langage 1968, p.305). MONOLINGUE, adj. (TLFI) Synon de unilingue. A. [En parlant d'une pers.] Qui ne parle qu'une seule langue. Conversation entre deux sujets monolingues appartenant à un même groupe linguistique (COYAUD, Introd. ét. lang. docum., 1966, p.15). B. [En parlant d'un texte] Qui est écrit en une seule langue. Dictionnaire monolingue. (Dict. XXe s.).
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